En quoi la loi Pinel a-t-elle évolué ces dernières années ?

La loi Pinel, dispositif défiscalisant dans l’investissement immobilier, permet la réduction de l’impôt sur le revenu du loueur. Ce dispositif a connu un franc succès depuis quelques années, ce qui lui a valu sa reconduction en 2018. Toutefois, certaines dispositions ont été revues, notamment en ce qui concerne le zonage tracé par le Ministère de la cohésion des territoires.

Rappelons que le principal intérêt du Pinel est de redynamiser le marché de l’immobilier. Celui-ci en effet a été saturé pendant plusieurs années, en particulier dans les zones tendues. C’est-à-dire celles où la demande locative est élevée par rapport à l’offre. Le but de la loi Pinel est donc d’encourager la mise en location d’immobiliers neufs dans ces secteurs tendus, assortie à l’accessibilité des loyers. Ceci grâce à la mise en place d’un plafond de loyer et de ressources du locataire.

Ce qui a changé par rapport à 2017

C’est le zonage qui a été ratifié en 2018 par rapport à 2017. Rappelons que le milieu du trimestre 2017 a également connu une certaine modification de ce zonage. En clair, voici ce qui a changé :

  • Avant la fin du premier semestre 2017, les zones éligibles étaient la zone A Bis, la zone A, la zone B1 et la zone B2
  • Au second semestre 2017, la zone C a été introduite dans la liste de ces zones éligibles. Ce qui a créé certaines controverses, puisque la loi Pinel perdait de son intérêt. La zone C en effet correspond au reste du territoire, c’est-à-dire aux communes faiblement peuplées.
  • Au 1er janvier 2018, seules trois zones sont désormais éligibles : la zone A Bis, la zone A et la zone B1. Les investisseurs souhaitant exploiter leur bien neuf situé dans les zones B2 et C pourront toutefois se tourner vers les autorités afin d’obtenir un agrément. Cela, s’il remplit les conditions requises entrant dans le cadre de la redynamisation de l’immobilier locatif.

Ce qui reste en vigueur

Le plafond des loyers et des ressources du locataire demeure inchangé. Notons que le plafond des loyers diffère selon le zonage. Le taux de la réduction d’impôt également n’a pas été retouché. Il est de 12%, de 18% et de 21%. Le calcul de cette réduction d’impôt est fonction de la durée de l’engagement sous Pinel. L’investisseur en effet a le choix entre s’engager pour 6 ans, 9 ans ou 12 ans.

Par ailleurs, les dispositions relatives à la possibilité pour le loueur de signer un bail locatif avec ses ascendants ou ses descendants demeurent toujours en vigueur.

Réussir son investissement Pinel

Il est donc important de tenir compte de plusieurs paramètres afin de réussir son investissement Pinel. Non seulement choisir le bon emplacement, mais aussi opter pour le type d’immobilier le plus demandé par rapport à la composition de la population. Population jeune, population vieillissante, etc. Exemple : si la ville se caractérise par un taux élevé de population jeune, il est intéressant d’investir à proximité des universités ou des centres d’études. Et privilégier un studio ou un mini appartement accessible à leur budget. S’il s’agit en revanche d’une population vieillissante, investir dans un bien à proximité des centres hospitaliers est la garantie du succès du placement.

Dans tous les cas, il est primordial de veiller à ce que le bien soit situé à proximité de toutes commodités : commerces, banques, réseaux de transport routier. Attention au piège de l’investissement en fonction de ses propres goûts.

Par ailleurs, il est possible d’estimer à l’avance son investissement Pinel en ayant recours aux outils de simulation en ligne.

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